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Le coworking, une bonne opportunité de business

Marché de l'emploi -
11 juin 2013


Le coworking, une bonne opportunité de business
Pascal Stifani est à la tête d'une petite agence de création multimédia, Sylvie Rottmeier est directrice d'Antipod, une agence de conseil en communication et marketing, Jérôme Binder est créateur de saveurs et propose des ateliers itinérants à la découverte du monde des épices. A priori, ces trois entrepreneurs n'ont pas grand chose en commun. Ou presque. Excepté peut-être le fait qu'ils partagent le même espace de travail.
Un antidote contre l'isolement social et le travail à la maison  
Pascal, Sylvie et Jérôme sont en effet tous des "coworkers", des travailleurs indépendants qui partagent avec d'autres leur bureau, leur salle de réunion, leur matériel d'impression ou encore leur espace café. Ces travailleurs "nomades" d'un nouveau genre se retrouvent à l'espace La Muse à Lausanne. Ils ont tous adopté le coworking un peu par hasard. Ou par obligation. Ou peut-être même un peu par idéologie.
Au salon Bitoubi à Expo Beaulieu Lausanne où nous les avons rencontrés, ils nous ont vanté les mérites du coworking avec une énergie communicative et une force de conviction étonnante. Pascal Stifani, qui s'est lancé dans l'aventure très récemment seulement, alors qu'il était à la recherche d'une salle de réunion pour accueillir ses clients, le premier, s'explique: "Le coworking est une structure souple et accueillante, note-t-il, qui permet de briser le quotidien du travail chez soi. De tels espaces donnent la possibilité de faire des rencontres, de partager des idées et d'avoir des retours utiles sur ses projets en cours."
Un "réseautage" et de bonnes affaires
Partage, convivialité et appartenance à une communauté sont des éléments qui reviennent assez souvent dans la bouche des coworkers. Mais pas seulement. Le "réseautage" et surtout la possibilité de faire du business figurent également tout en haut du tableau. "Le coworking permet, note Jérôme Binder, de briser l'isolement social lorsqu'on développe un nouveau projet et surtout de trouver de nouvelles synergies avec des coworkers qui peuvent porter un regard différent sur votre projet. Moi-même, j'ai pu tester mes ateliers sur d'autres coworkers et en retirer des informations importantes pour la suite."
Sylvie Rottemeier, directrice d'Antipod, met également l'accent sur la coopération et les rencontres insoupçonnées que l'on peut faire au sein de tels espaces. "Le coworking permet de sortir du Home Office ou d'un espace physique de travail traditionnel. Il offre des espaces décloisonnés où se côtoient différents profils, différents types de personnes qui travaillent physiquement au même endroit. Tout ceci est très efficace pour partager des informations et des nouveautés sur le marché."
Une idéologie 2.0
L'ouverture des "spaces" ou d'espaces de coworking est intiment liée à la révolution numérique et à son potentiel créatif. "La Muse est née, explique Reginald Maître, actuel secrétaire de la fondation, de la volonté d'être acteur de la nouvelle économie numérique, autrement dit d'une nouvelle source de créativité active principalement sur Internet." Une mission que l'espace La Muse s'est d'ailleurs explicitement donnée: "accompagner les acteurs du changement, qu'ils soient entrepreneurs, intrapreneurs, startupers ou indépendants, dans leur progression sur le plan personnel et professionnel via l'entraide entre pairs, le partage d'expériences et la création de liens."
Cette alternative à la maison, au cybercafé ou encore à la bibliothèque rencontre aujourd'hui un vif succès. En Europe, on compte actuellement 1160 espaces de coworking. En Suisse, ils sont encore rares mais tendent à se développer. Aux côtés de La Muse ou d'Evernote, d'autres espaces plus intimistes voient le jour.
Ce succès s'explique en grande partie par l'augmentation du nombre de travailleurs mobiles sur le marché. Mais le projet séduit également par sa dimension sociale et idéologique: "Les espaces de coworking ne sont pas seulement des espaces physiques, explique Nadia Massarali, Musekeeper de l'espace lausannois, ce sont également des communautés basées sur des valeurs fortes telles que la coopération, la collaboration, l'échange, la rencontre ou encore la liberté." En définitive, "c'est un peu comme une famille", conclut Pascal Stifani.
DM
Écoutez également l'interview de Nadia Massarelli, Musekeeper de La Muse Lausanne!
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