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Les Suisses sont contents de leurs conditions de travail

Marché de l'emploi -
26 juin 2012


Les Suisses sont contents de leurs conditions de travail
Depuis 1990, l'European Working Conditions Survey (EWCS)sonde les conditions de travail en vigueur dans l'Union européenne et quelques pays annexes dont la Suisse. Le premier rapport sur cette étude du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO)en collaboration avec la Haute-école spécialisée de Suisse nord-occidentale, se penche sur "les charges physiques et psychiques, les facteurs de protection, l'état de santé des personnes actives, l'organisation du travail et la conduite, la compatibilité des horaires de travail avec la vie sociale, la formation continue ainsi que la protection de la personnalité et la discrimination." Il met en évidence la bonne position de la Suisse dans ces domaines mais met en garde contre "l'augmentation des charges imposées par le travail."
Réalisée par téléphone en allemand, français et italien auprès de 1006 personnes actives entre le 20 juillet et le 27 août 2010 par
l'institut LINK, l'enquête European Working Survey a révélé que les travailleuses et travailleurs suisses sont au bénéfice d'une plus grande flexibilité et autonomie que leurs homologues de l'Union européenne. Ils sont également mieux lotis en matière de formation continue :
Plus de la moitié des personnes interrogées déclarent avoir participé au cours des douze derniers mois à une mesure de formation continue financée par leur employeur. La proportion est d'un tiers en moyenne européenne. Plus d'un quart des personnes actives en Suisse disent avoir payé elles-mêmes une mesure de qualification au cours de l'année écoulée. La moyenne dans l'UE est de moins de 10%. La part de salariés à avoir participé à une mesure de formation continue (payée par l'employeur ou par eux-mêmes) est supérieure en Suisse à celle enregistrée dans tous les pays de l'UE.
Ces indications expliquent en partie pourquoi 91% des personnes actives interrogées apprécient leurs conditions de travail, un résultat qui place la Suisse en sixième position européenne, derrière un trio de tête composé du Danemark, de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas.
Il ne faut toutefois pas occulter les revers de la médaille incarnés par le rythme de travail élevé (84%) et la pression des délais (80%) supérieurs à la moyenne. Même si 87% des sondés affirment être en bonne santé (ce qui place la Suisse en 3e position européenne pour cette question), un nombre croissant de personnes disent souffrir ou avoir souffert de maux liés au contexte professionnel (douleurs à la nuque ou aux épaules, maux de dos, troubles du sommeil, etc.) ou de situations contraignantes sur leur place de travail (températures élevées, basses, bruit fort, etc.).
Le pourcentage de travailleuses et travailleurs suisses devant effectuer de temps à autres des journées de plus de dix heures est en outre en augmentation sur le territoire confédéré tandis que le chemin inverse est pris ailleurs en Europe. Autre bémol : La proportion de femmes occupant des fonctions dirigeantes est assez nettement inférieure à la moyenne européenne (20% contre 29%).
LP, d'après la Synthèse des résultats de la Cinquième enquête européenne sur les conditions de travail (2010) 
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