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Une mise au vert pour les demandeurs d'emploi genevois

Gestion de carrière -
25 mai 2011


Une mise au vert pour les demandeurs d'emploi genevois
La place croissante occupée par la problématique environnementale sur le marché et les nouvelles normes à venir poussent les entreprises à penser vert. Cette évolution va immanquablement entraîner une demande  importante en ressources humaines dans les cleantech et les métiers verts, une perspective qu'un projet plutôt ambitieux de réinsertion professionnelle souhaite exploiter.
Pilotée par un noyau composé de la Chambre de l'économie sociale et solidaire, APRÈS-GE (partie opérationnelle) et de la Fondation Suisse du Service Social International (chef de file), la plateforme d'emplois verts vise à regrouper les compétences et acteurs nécessaires autour du développement de plusieurs projets. Le but recherché ? Permettre aux demandeurs d'emploi de la ville de Genève de se former et trouver de l'embauche dans des secteurs en plein essor.
"Nous avons mené des recherches appliquées pour identifier les secteurs porteurs et avons rapidement conclu que nous devions nous concentrer sur ceux liés aux changements climatiques", indique Fernando Terry, collaborateur auprès du bureau d'études Ecotransferts -une structure rattachée à la Chambre de l'économie sociale et solidaire-.
Métiers verts et cleantech : définition
Le projet plateforme d'emplois verts va permettre aux personnes à la recherche d'un emploi d'effectuer un stage formateur dans un métier vert, une dénomination à envisager selon trois axes. "Le principal fait référence aux métiers existants qui se transforment dans une optique verte. Il peut s'agir d'un juriste se spécialisant dans les questions environnementales, d'un ferblantier se consacrant à l'élaboration de panneaux solaires ou d'un informaticien se dotant de compétences pour développer des technologies d'énergie intelligente", précise Fernando Terry. La deuxième catégorie qu'il cite a trait aux nouveaux métiers, par exemple liés à l'analyse du cycle de vie au sein d'une entreprise. Le troisième sous-groupe englobe quant à lui les professions appelées à recruter compte tenu de leur rôle joué dans le cadre du respect de l'environnement. Les acteurs de la mobilité douce tels le personnel des transports publics en font entre autres partie.
Egalement mentionné dans le programme, le secteur cleantech est en relation avec "la production de biens et de services dont l'impact est positif en termes environnementaux", indique Fernando Terry.
Mise en route prévue en octobre
Le concept de plateforme d'emplois verts manquant de référence, les projets qui la composent se développent avec l'appui d'un consortium pour "réunir les compétences nécessaires", précise le membre d'Ecotransferts. "On doit tout créer, innover. A titre d'exemple, la plateforme européenne des métiers cleantech (projet Leonardo) implique notamment la ville allemande d'Herten, spécialisée dans l'hydrogène, la maison de l'économie développement d'Annemasse, active dans la formation et l'Office franco-allemand pour la jeunesse, qui a 20 ans d'expérience dans l'organisation de stages au niveau européen", déclare Fernando Terry.
En plus du projet Leonardo, la plateforme d'emplois verts comprend, dans la catégorie recherche et développement, INTERREG, une étude transfrontalière des "besoins en compétences dans le secteur cleantech." Les stages dans les métiers verts sont divisés en plusieurs parties en fonction du public cible. EcoMentoring s'adresse aux jeunes requérants d'asile, Green-jobs Genève aux demandeurs d'emploi de la Ville de Genève et Emplois verts de solidarité, aux chômeurs du canton de Genève. "Pour que la démarche fonctionne, il faut que la personne corresponde à la demande. Nous devons donc procéder au cas par cas afin de trouver le stage susceptible de motiver chaque bénéficiaire", conclut Fernando Terry. La plateforme d'emplois verts devrait être opérationnelle au mois d'octobre.
Ludovic Pillonel
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