Taux de chômage en juillet : le cas du Jura

Gestion de carrière -
10 août 2010

Le SECO (Secrétariat d'Etat à l'économie) l'annonçait vendredi dernier, le taux de chômage a enregistré une baisse de 0,1% en juillet pour passer à 3,6%. Comparé à l'année passée à la même période, le chiffre de 205'604 demandeurs d'emploi inscrits dans un office régional de placement constitue cependant une hausse de 0,7%.
La tendance est inversée pour les jeunes de 15 à 24 ans, qui sont 22'499 inscrits, ce qui représente une augmentation de 6,5% par rapport au mois de juin mais une baisse de 12,4% au regard de 2009.
Chômage saisonnier
Les résultats ne sont bien sûr pas les mêmes selon les cantons. Ainsi, côté romand, Neuchâtel et le Jura voient leur taux de chômage grimper de 0,1, respectivement 0,2 %. Selon Pierre-Alain Grosjean, secrétaire syndical chez Syna, les résultats enregistrés dans le canton du Jura s'expliquent par l'arrivée sur le marché des personnes ayant fini leur apprentissage. "C'est toujours la même chose à cette époque de l'année. Je ne crois pas que la légère hausse constatée soit due à la recrudescence du chômage dans certains secteurs", avance-t-il. Des propos corroborés par Nicolas Ackermann, chef du secteur OMMT (Observation et mesures de marché du travail) affilié au Service des arts et métiers et du travail de Delémont.
"Entre juin et juillet, le nombre de chômeurs dans le Jura a augmenté de 63 personnes. Après avoir examiné les variations par secteur, je peux vous confirmer que l'augmentation du chômage est essentiellement due à des facteurs saisonniers (arrivée de jeunes sur le marché au terme de leur formation) et qu'on ne pas affirmer que la situation a évolué différemment et de manière significative dans un secteur ou dans un autre", déclare-t-il.
Optimisme mesuré
Pierre-Alain Grosjean estime qu'il faut s'attendre, à terme, à une baisse du chômage également dans le Jura. "La construction a atteint le plein emploi et l'horlogerie est en reprise", annonce-t-il, avant d'apporter la précision qui suit : "La situation est quelque peu paradoxale car certaines entreprises se portent bien et d'autres moins. L'évolution dépend des marchés", sans oublier "le mauvais rôle joué par l'euro."
LP