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Le recrutement et la formation? Un jeu d'enfants

Marché de l'emploi -
2 juin 2010


Le recrutement et la formation? Un jeu d'enfants
Développé en 2002 pour le compte de l'armée américaine, "America's Army" fait figure de premier "serious game" -littéralement "jeu sérieux"- à proprement parler. Au vu du succès rencontré par ce produit visant à sélectionner de nouvelles recrues, le concept a par la suite été repris à différentes fins dans plusieurs domaines (en apprendre plus).Les ressources humaines n'y font pas exception.
Société basée à Crissier, e-teach est spécialisée dans la formation à distance. Egalement compétent dans la réalisation de "serious games", elle n'hésite pas à conseiller cet outil pédagogique aux clients lui faisant appel. "Il s'agit d'un moyen efficace pour impliquer les participants, mobiliser leur attention", explique Sven Ringger, directeur d'e-teach. Pour illustrer son affirmation, il prend l'exemple d'une salle de classe, où les enfants sont toujours plus enclins à prendre part à un jeu de rôle qu'à écouter la leçon assis derrière leur pupitre. Expérience faite, on veut bien lui donner raison.
Reste à savoir sous quelle forme peut apparaître un "serious game" dans le domaine du recrutement et de la formation. Pour ce qui est de la vente et du négoce par exemple, il peut s'agir d'un entretien fictif avec un client. Dans cette optique, les réalisateurs du "jeu sérieux" pourront se baser sur un modèle commun en changeant le contenu des dialogues selon les attentes liées à la profession. Mais le produit demandé peut aussi être conçu sur mesure.
"L'an passé, nous avons créé un "˜serious game' pour Easy-Jet. Le but était de former des agences de voyages aux produits de cette compagnie aérienne par le biais d'un jeu-concours", explique Sven Ringger. Plus récemment, e-teach s'est vu confier la réalisation d'un projet prochainement visible sur les bornes interactives du Parlement fédéral. "Nous l'avons livré la semaine dernière", commente le directeur de la société lémanique.
Entretiens fictifs, concours, jeux, visites virtuelles, mises en situation diverses, les "serious games" peuvent se décliner quasiment à toutes les sauces et ont un large champ d'application (marketing, information, pédagogie, formation). Malgré un coût encore relativement élevé (de plusieurs milliers à 50 000 francs le "jeu"), cette polyvalence, associée à l'aspect participatif qu'ils proposent, devrait leur permettre de séduire toujours plus de clients. C'est du moins la tendance observée chez e-teach.

LP
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