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Ces métiers qui paient mal

Marché de l'emploi -
7 mai 2010


Ces métiers qui paient mal
Publiée par l'Office fédéral de la statistique (OFS) en novembre 2009 et reprise sur le site de JobScout24 (voir source), l'enquête suisse sur la structure des salaires pour l'année 2008 a dévoilé des résultats hétéroclites selon les professions. Sont répertoriés au nombre des plus mal lotis les branches et secteurs suivants: blanchisserie, centres de fitness, hôtellerie et restauration, industrie de l'habillement et de la fourrure, fabrication de produits en cuir et de chaussures, commerce de détail et réparations, horticulture, industrie textile et sylviculture.
Mais comment l'expliquer? Richard Sendra, secrétaire syndical du centre régional vaudois de Syna, tente d'apporter quelques éléments de réponses. "En ce qui concerne la coiffure, la profession n'arrive pas s'organiser dans le domaine de la formation. Celle des maîtres coiffeurs, qui débouche sur l'attribution d'un CFC, dure trois ou quatre ans,  soit moitié plus que pour les apprenants passant par un institut de coiffure. Les employés sortis d'un institut ne seront donc pas considérés comme égaux aux titulaires d'un CFC et percevront un salaire revu à la baisse", affirme-t-il.
Sur l'initiative des grands magasins, le salaire minimum a pu augmenter dans le commerce de détail. "Il était à 3000 francs il y a encore moins de dix ans et atteint 3700 francs aujourd'hui", commente Richard Sendra tout en reconnaissant que la situation doit encore être améliorée.
La blanchisserie, la fabrication de produits en cuir et de chaussures ainsi que l'horticulture ont en commun les problèmes de formation et le faible nombre de syndiqués. "La plupart du temps, les salariés n'osent pas rejoindre un syndicat par peur du patron. Je suis actuellement sur le cas d'un paysagiste nous ayant quitté car son employeur prétendait qu'il payait ses cotisations, ce qui est faux", déclare le représentant de Syna.
Enfin, il qualifie l'hôtellerie-restauration de "très réactive." "Beaucoup de membres de ce secteur ne sont pas syndiqués ou se syndiquent en cas de problème puis s'en vont une fois qu'il est résolu. Par ailleurs, certains employés n'ont aucune formation et leur salaire s'en ressent", avance Richard Sendra. Une autre observation s'impose cependant à ses yeux : la difficulté du patronat à assumer son rôle : "Parfois, ils sont bons en cuisine mais peinent à remplir leur fonction de formateurs. Il en va de même pour la création d'events ou la réalisation d'autres actions dans le but d'augmenter le chiffre d'affaire."
Ludovic Pillonel
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