RESUME
Sous ce titre un brin provocateur, Ernie Zelinski livre un véritable manifeste anticonformiste, mais en aucun cas hédoniste. Derrière cet éloge à la paresse, se cache en fait une méthodologie du bonheur. Car c'est bien de bonheur dont traite cet ouvrage, remettant la réussite en perspective. Le livre s'organise autour d'une question essentielle: peut-on parler de réussite si le bonheur en est exclu ? Partant d'une réponse a priori négative, l'auteur pose le postulat que la réussite n'est pas synonyme de travail assidu et que l'excès de travail aurait même tendance à produire l'effet inverse que ce que l'on cherche. Pour l'éviter, il prône de travailler intelligemment, d'éviter de gaspiller son temps dans des activités qui n'apportent ni plaisir, ni succès, mais d'établir des priorités en fonction de ses goûts et talents et de mettre en place des moyens efficaces pour les atteindre. Il ne s'agit donc pas d'un plaidoyer en faveur d'une paresse léthargique et improductive, mais pour une paresse créative.
"Réussir quand on est paresseux" semble facile à lire, mais il ne faut pas se laisser abuser par le ton humoristique, chaque mot compte et Ernie Zelinski met en pratique sa théorie : pas de blabla inutile pour satisfaire des contraintes éditoriales ou perdre du temps. La page de gauche est consacrée aux vrais paresseux et résume la page de droite, en extrait les mots clés et les phrases essentielles. Afin de se donner du crédit, il convoque même de grands esprits qui se sont réalisés dans la paresse créative : Albert Einstein, Benjamin Franklin ou encore Jean-Jacques Rousseau.
Vincent de Techtermann
